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Libération

Les fabiusiens, espèce en voie de disparition politique.

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publié le 20 décembre 2004 à 3h33

Attention danger ! Risques de rupture de courant. Après la tempête du 1er décembre, Laurent Fabius ne mesure pas encore totalement les dégâts causés par le souffle du oui dans sa propre écurie. «Nous sommes en reconstruction», avoue un de ses proches. Le numéro 2 du PS sait que le chantier est déterminant pour un avenir de présidentiable devenu plus incertain encore. Sans fondations solides, sans élus de poids, sans militants de choc, sans experts au top, il ne sera pas en mesure d'emporter la primaire entre présidentiables du PS, lui qui souffre déjà d'une cote de popularité en berne. Il lui faut donc réactiver ses réseaux. Et commencer par se recompter. Presque quinze ans que cela ne lui est pas arrivé, depuis le fameux congrès de Rennes.

A l'époque, Laurent Fabius pesait près de 29 % dans le parti. Au vu des 41 % recueillis par le non le 1er décembre, certains membres du NPS et de Nouveau Monde (37 % à eux deux lors du congrès de Dijon en mai 2003) font remarquer qu'il ne reste plus que... 4 % pour Fabius.

Long sommeil. Calcul absurde, répliquent ses amis. Même si personne ne mesure aujourd'hui précisément le poids de la «Fabiusie». Pas même son leader. Depuis mars 2000 et son entrée au gouvernement Jospin, Laurent Fabius n'a cessé de coller à la majorité du parti. Il a participé à la campagne présidentielle de mai 2002, s'est coulé dans le moule de la «majorité plurielle» du congrès de Dijon, a pris sa part dans les campagnes électorales de 2004, mais a cessé d'exister par