Marseille, de notre correspondant.

A 65 ans, Jean-Claude Gaudin ne songe pas à la retraite. Bien au contraire. Maire de Marseille depuis 1995, il a déjà la tête en 2008, date des prochaines élections municipales. «Une très forte majorité de Marseillais souhaite que je me représente, assure le vice-président de l'UMP. Selon mes renseignements (sondages, ndlr), je reste ici la personnalité numéro un, à droite comme à gauche. Le numéro deux, c'est M. Vauzelle (le président (PS) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ndlr), qui engrange très fortement son résultat des régionales. Les autres sont loin derrière.»

Jean-Claude Gaudin est heureux : dans son camp, il a fait le vide. Ou le vide s'est fait tout seul. «Mattei-Muselier, ni l'un ni l'autre ne veulent me concurrencer d'ici 2008», note le sénateur-maire, satisfait. L'ancien ministre de la Santé Jean-François Mattei a grillé en vol, avec sa non-gestion de la canicule de l'été 2003. «Il est la seule victime de la canicule à Marseille», regrette Jean-Claude Gaudin, qui s'est prudemment opposé à une législative partielle pour redonner à Mattei son siège à l'Assemblée nationale lorsque ce dernier a été éjecté du gouvernement. «Nous verrons s'il veut redevenir député en 2007. Rien ne s'y opposera.» D'ici là, l'ex-ministre de la Santé prend le frais.

Os à ronger. Autre postulant, Renaud Muselier. Le premier adjoint doit également patienter, après la sévère gifle infligée par Michel Vauzelle aux régionales de mars. Le secrétaire d'Et