Menu
Libération

A Toulouse, le PS croit à son grand soir.

Article réservé aux abonnés
Reste à choisir le candidat qui tentera de ravir la mairie détenue par la droite depuis 1971.
publié le 29 décembre 2004 à 3h39

Toulouse, de notre correspondant.

Avis d'expert. Dominique Baudis, qui a occupé dix-huit ans le fauteuil de maire de Toulouse, confie à ses amis que les socialistes sont partis pour gagner le Capitole à la prochaine élection municipale. «A moins, leur dit-il, qu'ils ne se tirent une balle dans le pied.» La réplique fuse au PS comme un éclat de rire : «Ça, c'est effectivement toujours possible...» Les socialistes se moquent d'autant plus facilement d'eux-mêmes qu'ils sont à peu près convaincus d'avoir déjà lancé «la machine à gagner» en 2008. Si cette étoile s'avérait être enfin la bonne, ils ne l'auront attendue que... trente-sept ans dans une ville qui donne pourtant systématiquement une majorité à la gauche aux scrutins nationaux.

Révolution. Louis Bazerque s'est cassé le nez contre Baudis père en 1971, tout comme le futur ministre de François Mitterrand Alain Savary en 1977, puis le député Gérard Bapt et Jacques Lévy, deux fois, contre Baudis fils en 1983, 1989 et 1995. François Simon, enfin, a échoué en affrontant Philippe Douste-Blazy en 2001. «Et c'est là que tout change, analyse François Briançon, secrétaire fédéral PS délégué. Il y avait une alchimie entre Dominique Baudis et cette ville. Ce lien très fort, très affectif semble ne plus exister avec le successeur qu'il nous a envoyé.» Ne plus considérer son adversaire municipal comme invincible, voilà qui est déjà une révolution pour le socialisme toulousain. Les élections cantonales et régionales de mars sont passées p