Chirac au charbon. Le référendum du printemps sur la Constitution européenne est désormais sa grande affaire. Et le chef de l'Etat, qui a lancé la campagne référendaire lors de ses voeux télévisés, vendredi soir, a résolument pris la tête du camp du oui. Comme François Mitterrand en 1992 avec la ratification du traité de Maastricht. Dans les tout prochains jours, Jacques Chirac va recevoir «les responsables des formations politiques représentées au Parlement» afin de convenir avec eux des «modalités d'organisation» de la consultation, a assuré hier le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, à l'issue du Conseil des ministres.
«Rassembler». Un peu plus tôt, en recevant les voeux du gouvernement, le Président avait demandé à chaque ministre de «s'impliquer personnellement au service de ce grand dessein européen qui doit rassembler les Français au-delà de tous les clivages». Hier, il a attaqué bille en tête les arguments de ceux qui, à gauche comme à droite, redoutent les pertes de souveraineté dans les domaines régaliens et dénoncent le corset libéral de la Constitution : «Grâce à [elle], les droits sociaux fondamentaux et les services publics seront garantis au niveau européen. Si nous voulons que l'Europe [...] soit plus présente en matière de défense, de lutte contre le terrorisme et de politique étrangère, la France ne doit évidemment pas être à la remorque.» Plus déférent que jamais, Jean-Pierre Raffarin a déclaré à Chirac : «Votre connaissance de la France, votr