Laurent Fabius, numéro 2 du Parti socialiste ? En titre, oui. En vrai, non. Depuis le 1er décembre, date de la consultation interne sur le traité européen, l'ex-Premier ministre a certes gardé sa casquette de capitaine en second acquise lors du congrès de Dijon en mai 2003. Mais l'échec de la mutinerie du non a dépossédé le député de Seine-Maritime de son influence au sein de la direction. Il est même devenu le numéro 1... des opposants de François Hollande.
Qui remplace Fabius comme numéro 2 ? Il faut chercher son successeur parmi les trois bras droits dont dispose aujourd'hui le premier secrétaire. Certains membres de la direction prétendent même que Hollande s'est entouré de trois numéros 2. Julien Dray, le porte-parole du PS et ami personnel du député de Corrèze ? Il est dans une relation trop personnelle pour remplir ce rôle. Stéphane Le Foll, son directeur de cabinet ? Il est le seul capable de «se mettre en colère contre Hollande», assure un membre de la direction. «C'est en lui qu'il a le plus confiance», dit un député. Mais il manque à Stéphane Le Foll une légitimité électorale que ne comble pas son entrée au Parlement de Strasbourg.
«Aucune fatwa». Reste François Rebsamen, le responsable du secteur clé des fédérations, par ailleurs maire de Dijon depuis 2001. «C'est un cardinal plus diplomatique que sa fonction ne le laisse penser», s'amuse un dirigeant socialiste. Autrement dit, derrière son sourire limite carnassier et ses airs de latin killer, Rebsamen a l'avantag