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Portrait

Evanno, l'ami que la Chiraquie aimerait ne pas connaître.

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Itinéraire du troisième larron de l'équipée irakienne, passé par l'UNI, le RPR puis l'UMP.
publié le 7 janvier 2005 à 23h27

C'est l'histoire d'un militant RPR, chiraquien de toujours, un de ces cadres qui remplissent les salles et organisent la claque dans les meetings. Philippe Evanno, 44 ans, est le troisième larron de l'équipe des pieds nickelés qui prétend avoir oeuvré à la libération des otages français en Irak et qui est aujourd'hui dans le collimateur de la justice. S'il est moins connu du grand public que ses deux compères, le député UMP Didier Julia ou l'intermédiaire Philippe Bret, il n'en va pas de même au sein de l'UMP, où il traîne ses guêtres depuis plus de vingt ans. «Quand j'ai vu sa photo dans la presse, je l'ai reconnu : je ne connaissais pas son nom, mais je l'ai vu souvent au siège de l'UMP», raconte un permanent. Philippe Evanno a été reçu jusqu'au sommet de l'Etat chiraquien, même si son penchant à l'affabulation lui avait valu, ces derniers temps, de trouver certaines portes closes.

Philippe Evanno entre en 1978 à l'UNI, le syndicat étudiant de droite, puis au RPR après 1981. En 1984, il devient délégué national de l'UNI. Il a alors beaucoup voyagé dans les fédérations de l'UNI et rencontré fréquemment les jeunes pousses du RPR, dont certains sont aujourd'hui députés. «C'était un très bon technicien et il était très impliqué dans nos campagnes», raconte le député UMP du Vaucluse, Thierry Mariani, qui s'occupait alors des universités au RPR. Damien Meslot, député UMP du Territoire de Belfort, a des souvenirs similaires : étudiant à l'UNI, il montait souvent au siège parisien,