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Libération

Le référendum est «une question, pas une élection».

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publié le 8 janvier 2005 à 23h29

Pas de politique, pas de polémiques... Depuis une semaine, Jacques Chirac essaie de déminer le référendum sur la Constitution européenne qui se tiendra «avant l'été», vraisemblablement en juin. Vendredi, lors de ses voeux à la presse ­ au cours desquels il a évoqué la disparition en Irak de Florence Aubenas, l'envoyée spéciale de Libération (lire pages 11 et 12), le chef de l'Etat a cherché à dépolitiser l'enjeu du scrutin. «Ce référendum, c'est une question simple aux Françaises et Français sur l'avenir de l'Europe, ce n'est pas une élection politique.»

En pleins préparatifs d'une campagne à laquelle il prendra une part active et où il joue la réussite de son quinquennat, Jacques Chirac est à la peine pour tenter d'imposer que les débats ne tournent qu'autour de la seule Constitution. L'Elysée redoute que la bataille soit parasitée par d'autres considérations. Et, grand classique avec les référendums, que les Français ne votent pas sur le sujet qui leur est soumis. «Il y a bien sûr la tentation toujours présente dans les consultations de ce type de les dénaturer. Il en va de la responsabilité de chacun de refuser d'y céder», a assuré Jacques Chirac.

Grand danger. Lorsqu'il s'élève contre l'idée d'«une élection politique», le président de la République pense évidemment à l'adhésion de la Turquie, à laquelle il est favorable contre une grande majorité de l'opinion publique et contre son propre parti, l'UMP. Mais pas seulement. Il songe aussi sans le dire au risque d'un vote-san