Comme un ballon en suspension. Après une année noire marquée par une série de défaites électorales et une dégringolade dans les sondages, Jean-Pierre Raffarin aura du mal à trouver un second souffle. Les principales réformes commandées par le chef de l'Etat sont derrière lui et le Premier ministre n'a plus guère de projets pour 2005. Mais son problème majeur demeure son absence de visibilité sur le temps qui lui reste à passer à Matignon. Le chef du gouvernement a reçu la semaine dernière moult compliments de Jacques Chirac lors de la succession de cérémonies de voeux. Mais le Président pourrait tout aussi bien s'en débarrasser dans quelques semaines s'il considère qu'il nuit à la campagne en faveur de la Constitution européenne. Dans ce contexte, difficile de tirer des plans sur la comète. Raffarin, qui s'apprête à fêter son millième jour rue de Varenne, ne peut qu'attendre d'être fixé sur son sort. Et il se montre plutôt optimiste en ce début d'année. Le contexte international favorise le duo exécutif et la trêve de Noël a permis au Premier ministre de grappiller quelques points de popularité. Surtout, il veut croire que le retour de la croissance sera bientôt ressenti par les Français et qu'il pourra annoncer une baisse substantielle du chômage dans les mois qui viennent.
«Dir' cab» de Chirac. Aujourd'hui, à Matignon, lors de ses voeux à la presse, Raffarin insistera donc sur le «goût de l'avenir» et la nécessité de «lutter contre le découragement». Il tentera également de