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Libération

Thibault-Chérèque: l'affront syndical

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Dans un livre publié aujourd'hui, le leader de la CGT s'en prend à son homologue de la CFDT.
publié le 10 janvier 2005 à 23h31

Demain, l'ensemble des organisations syndicales devrait fixer la date d'une manifestation commune ­ sans doute le 29 janvier ­ pour dénoncer la remise en cause des 35 heures. Puis les postiers le 18 janvier, les cheminots le 19 et tous les fonctionnaires le 20 débrayeront et manifesteront pour défendre leur pouvoir d'achat à l'appel de leurs syndicats, CGT et CFDT en tête. Mais le torchon brûle à nouveau entre les dirigeants des deux premières centrales.

«Vraie trouille». Motif de la discorde, un livre publié aujourd'hui (1) dans lequel Bernard Thibault fait entendre sa «voix ouvrière». Le secrétaire général de la CGT y règle au passage ses comptes avec son homologue de la CFDT. Les pages qu'il consacre à la journée du 15 mai 2003, au cours de laquelle la CFDT et la CGC avaient approuvé la réforme des retraites de Fillon, restent en travers de la gorge de François Chérèque. Ce jour-là, la CFDT avait repris directement, et seule, la négociation avec le Premier ministre, alors que tous les syndicats avaient quitté le matin même le ministère du Travail sur un constat d'échec. «Ça fait partie des attitudes que je ne peux pas comprendre et que je ne peux pas pardonner», écrit Thibault. Dénonçant la «volte-face» de Chérèque, il l'accuse d'avoir cédé à une «vraie trouille» au risque de «couper les jambes au mouvement» social qui lui échappait. «Autant je reconnais qu'on peut, entre dirigeants syndicaux, ne pas être systématiquement du même point de vue, autant je pense qu'il faut se