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Libération

Balladur réunit large contre Chirac

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Son amendement renforçant le pouvoir du Parlement en matière européenne a été voté par l'UDF, la moitié de l'UMP... et le PS.
publié le 12 janvier 2005 à 23h34

Dans le match encore feutré qui oppose Edouard Balladur à Jacques Chirac sur le rôle du Parlement en matière européenne (Libération d'hier), l'ancien Premier ministre vient de remporter la première manche. Hier, devant la commission des affaires étrangères qu'il préside à l'Assemblée nationale, Balladur a fait passer sans aucune difficulté un amendement à la révision constitutionnelle préalable à la ratification de la Constitution européenne. Hormis quelques fidèles chiraquiens, tous les commissaires ont apporté leur voix à cette disposition qui vise à réformer l'article 88-4 de la Loi fondamentale.

«Diplomatie parlementaire». Si cet amendement est voté en séance publique lors du débat qui commence le 25 janvier, le gouvernement serait tenu de soumettre au vote du Parlement «tout document émanant d'une institution de l'Union européenne» dès lors que le président de l'Assemblée ou du Sénat, le président de l'une des commissions permanentes de ces assemblées, 60 députés ou 60 sénateurs en feraient la demande. Pour faire passer cette nouveauté institutionnelle, Edouard Balladur a bénéficié du soutien de François Bayrou, de la moitié des députés UMP présents, et même de l'opposition socialiste.

Mais, malgré cette belle unanimité pour revaloriser le rôle du Parlement, l'affaire est loin d'être conclue. Car Jacques Chirac ne veut pas entendre parler de cette «diplomatie parlementaire» (dixit Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée nationale) qui rognerait, de fait, ses préroga