Le Pen jette un voile rose sur la période vert-de-gris. A quelques jours de la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, le président du FN revient sur le national-socialisme. Pour en minimiser, voire pour en contester les crimes. Fils d'un marin-pêcheur tué par une mine allemande, il juge, l'âge aidant, que cette période n'a pas été si terrible. Et reprend à son compte des tentatives de réhabilitation entamées par l'extrême droite française dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol la semaine dernière, le président du FN affirme que «l'occupation allemande n'a pas été aussi inhumaine (...). Si les Allemands avaient multiplié les exécutions massives dans tous les coins, comme l'affirme la vulgate, il n'y aurait pas eu besoin de camps de concentration pour les déportés politiques». Il y a bien eu quelques «bavures», reconnaît Le Pen. Mais aussi certaines circonstances où la Gestapo est intervenue «pour arrêter le massacre». Oubliant les tortures que cette même Gestapo infligeait aux prisonniers dans les caves de la rue Lauriston, son siège parisien.
Le Pen apporte également du crédit à la thèse défendue par le négationniste Vincent Reynouard selon laquelle le massacre d'Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, n'aurait été que de simples représailles aux activités du maquis. «Sur ce drame, il y aurait beaucoup à dire», estime le leader d'extrême droite. Interrogé par Rivarol sur «la propagande qui va se déchaîne