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Libération

Municipales 2007 à Paris : Sarkozy met les militants UMP en avant.

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Grande première : le candidat sera désigné par la base. Comme au PS.
publié le 13 janvier 2005 à 23h35

La fédération UMP de Paris, «en état de dépérissement avancé», selon l'un de ses dirigeants, doit redevenir la vitrine du parti majoritaire. C'est en tout cas la volonté affichée par Nicolas Sarkozy, qui annonce aujourd'hui, lors de ses voeux à la presse, la procédure de désignation du candidat qui affrontera Bertrand Delanoë en 2007 (ou en 2008, le calendrier électoral n'est toujours pas fixé). Grande nouveauté pour la droite parisienne : l'heureux élu sera désigné, dès 2006, par les 15 000 militants UMP revendiqués dans la capitale, alors que l'Elysée avait jusque-là l'habitude d'imposer ses candidats dans l'ancienne chasse gardée de Jacques Chirac. Hier, devant les cadres de l'UMP, Sarkozy a prévenu qu'il voulait faire de cette démocratisation annoncée «un exemple» pour les autres fédérations.

Au-delà de cette annonce qui satisfait les quatre candidats putatifs à la Mairie de Paris (Françoise de Panafieu, Claude Goasguen, Pierre Lellouche et... Jean Tiberi), l'organisation rapide de «primaires» dans la capitale risque surtout de raviver la guerre des (petits) chefs qui, chacun dans son coin, pensent pouvoir contrôler les militants UMP.

L'un d'eux a beau jurer que «le ménage a été fait dans le fichier des adhérents», la démocratie interne reste encore à inventer dans l'Ouest parisien, où se trouvent la plupart des élus de l'opposition municipale. Lors de l'élection du président de la fédération, au printemps 2003, plusieurs élus avaient pointé de graves dérives dans l'organi