Bruno Gollnisch sait se faire de nouveaux amis. Les propos révisionnistes que le numéro 2 du Front national a tenus en octobre à propos du rapport Rousso sur la présence de l'extrême droite à l'université de Lyon-III lui valent d'être ardemment défendu dans un bulletin négationniste intitulé Dubitando, petite revue d'histoire révisionniste. En octobre, le délégué général du FN, professeur de civilisation japonaise à Lyon-III, avait jugé qu'il appartenait aux historiens de se déterminer sur l'existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale. «Je ne remets pas en cause l'existence des camps de concentration, mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter», avait cru bon d'ajouter Gollnisch. De quoi arborer son orthodoxie auprès des militants du FN, dix-sept ans après le «point de détail de l'Histoire» de Le Pen.
«Pas une seule preuve». La profession de foi de Gollnisch a aussi séduit Dubitando. Dans son numéro 2 daté de décembre, la revue publie, sur douze pages, une «défense de Bruno Gollnisch» signée par un «collectif de collègues et d'étudiants et amis». «Tandis qu'il existe une abondance de faits et documents prouvant que Hitler voulait expulser les juifs d'Europe dans le cadre d'une solution finale territoriale, il n'existe pas une seule preuve de ce qu'il ait voulu exterminer les juifs», écrivent les auteurs, qui invoquent «les impossibilités physiques et chimiques du gazage de foules humaines».
Les mêmes jugent que Bruno Gollnisch «n'a