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Libération

Lepeltier en frère des ours des Pyrénées

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Faune. Le doublement de la population annoncé par le ministre de l'Ecologie fait des remous.
publié le 14 janvier 2005 à 23h36

Le ministre de l'Ecologie, qui peine à occuper le devant de la scène, a connu hier son heure de gloire. En direct au journal de France 2, il a... sauvé la peau de l'ours. Pour donner plus de poids à son passage télévisé, le secret de son plan a été gardé jusqu'au dernier moment : même ses interlocuteurs sur le terrain en ignoraient le contenu. La population d'ours bruns dans les Pyrénées, a donc révélé Serge Lepeltier, va doubler dans les deux à trois prochaines années et passer de quinze à trente individus. La mesure, on s'en doute, satisfait les associations environnementales et suscite des remous chez les éleveurs.

Viabilité. Depuis la mort de Cannelle, dernière femelle de souche pyrénéenne tuée par un chasseur le 1er novembre dans la vallée d'Aspe, le gouvernement devait décider si la France voulait ou non des ours sur son territoire. Ne rien faire condamnait l'ours brun à s'éteindre dans les Pyrénées, car une quinzaine d'individus, dont seulement quatre femelles, ne suffisent pas à assurer la viabilité de l'espèce sur le territoire. La plupart de ces ours sont originaires de Slovénie et ont été réintroduits.

Pour une fois, le ministre de l'Ecologie a choisi d'aller dans le sens de... l'écologie : cinq femelles seront réintroduites cette année et, selon les naissances, cinq autres en 2006 et encore cinq en 2007. Il faut parfois trois, quatre ans pour qu'elles se reproduisent, comme ce fut le cas en Italie. Des contacts ont été pris avec l'Espagne, la Slové