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Libération

Présidentielle 2007: Sarkozy lance sa campagne anti-Chirac.

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publié le 14 janvier 2005 à 23h36

Coup pour coup. Il a suffi hier que Nicolas Sarkozy, lors de ses voeux à la presse, évoque le mode de désignation du candidat de l'UMP à la présidentielle de 2007 pour que, deux heures plus tard, les chiraquiens dégainent une cinglante réponse. Comme aux plus belles heures de la guerre Chirac-Balladur, c'est Jean-Louis Debré ­ porte-parole du candidat Chirac en 1995, aujourd'hui président de l'Assemblée nationale ­ qui s'est chargé de la besogne. Sans mâcher ses mots, il a accusé le patron de l'UMP «de diviser et non de rassembler», tout en l'avertissant qu'il «portera la responsabilité d'une crise de régime». Face à cette charge, Sarkozy a esquivé : «C'est une provocation de plus, et je n'y répondrai pas», a-t-il dit hier soir, sur France 2.

Depuis qu'il a pris la tête de l'UMP, fin novembre, les deux camps n'en finissent pas de se tester. Mais cette fois, ils sont au bord de la crise de nerfs et tout près de mettre en péril la fragile unité de l'UMP. Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont beau se parler ou se rencontrer, comme mercredi à propos du référendum sur la Constitution européenne, les deux hommes sont plus éloignés que jamais et peu enclins à trouver des compromis. Hier, Sarkozy a ouvert une nouvelle brèche avec le sujet qui fâche à droite : la présidentielle. «Pourquoi serait-elle un sujet tabou ? Cette question mérite débat», a-t-il lancé, un brin provocateur.

Droit devant. Mais la suite n'a rien de révolutionnaire. Le président de l'UMP a simplement souhaité que c