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Libération

Chirac ressert ses voeux en son pré corrézien

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A Tulle, le chef de l'Etat choisit d'éviter la polémique avec Sarkozy.
publié le 17 janvier 2005 à 23h39

Tulle (Corrèze), envoyé spécial.

Jacques Chirac ne se lasse jamais. Samedi, à Tulle, le Président présentait pour la dixième fois ses voeux, à «ses» gens de Corrèze dans le centre de secours des pompiers de Tulle. Sans se fouler, il a distillé une compilation, presque mot pour mot, de ses discours égrenés depuis le début du mois : séisme en Asie, promesse d'une nouvelle politique industrielle, satisfecit «au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin», Europe et référendum, qui ne doit être «ni dénaturé, ni détourné à d'autres fins». Sans oublier, pour la touche locale, ce scoop : «Les primes à la vache allaitante ont toutes été payées cette semaine.»

Mais pas question de s'abaisser à répondre à l'insolent Nicolas Sarkozy qui a osé chercher querelle jeudi avec la présidentielle. Les spadassins Jean-Louis Debré et Dominique de Villepin ayant déjà réglé son compte au président de l'UMP, Chirac peut, lui, confirmer «la baisse de l'impôt sur le revenu» moquée par Sarkozy. Dans le creux des formules qu'il enchaîne, le chef de l'Etat multiplie les références à un monde anxiogène, «incertain et parfois menaçant», tout en devisant sur «l'avenir de notre pays», «la société de l'innovation». Manière pour lui de camper son personnage du moment, sorte de trait d'union entre tradition et modernité, et, par-dessus tout, garant «de notre modèle économique et social».

«Incantations». A ses côtés sur la tribune, la conseillère générale de Sarran, Bernadette Chirac, semble statufiée. Quant au député-m