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Libération

Verts: des têtes qui ne savent où donner de la tête.

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Une nouvelle direction de compromis a été élue ce week-end.
publié le 17 janvier 2005 à 23h39
(mis à jour le 17 janvier 2005 à 23h39)

Fidèles à eux-mêmes, les Verts ont fait durer le suspense jusqu'à l'extrême limite. Avant de s'entendre, hier, sur la composition de leur nouvelle direction, ils auront exploré tous les recoins de leurs profondes dissensions. Comme s'il fallait absolument toucher le fond avant de se mettre, in extremis, à l'abri de la noyade.

Samedi soir, les écologistes s'étaient une nouvelle fois séparés sans pouvoir se mettre d'accord sur le nom de leurs dirigeants. Craignant que le ridicule ne finisse par les tuer pour de bon, les 120 délégués au conseil national interrégional (Cnir) ont joué les prolongations hier pour élire au poste de secrétaire national Yann Wehrling, un pro-européen convaincu.

Cette élection met fin à plus de six mois de tractations entre les quatre sensibilités écologistes. Elle ne donne la victoire à personne. Et c'est pourquoi la plupart des dirigeants ont pu se déclarer satisfaits par ce «compromis». Chacun espérant qu'à l'usage ce nouveau collège exécutif (CE) défendra une ligne conforme à ses voeux.

Rajeunissement. A la gauche du parti, Alain Lipietz, Yves Contassot ou Gilles Lemaire voient ce nouvel exécutif dans la continuité du précédent et se plaisent donc à considérer que leurs adversaires voynétistes n'ont pas obtenu «la revanche» qu'ils espéraient. Dans le camp voynétiste, Denis Baupin ou Mireille Ferri prétendent au contraire qu'avec une équipe rajeunie et nettement favorable au oui européen, les Verts ont enfin «tourné la page de la cult