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Libération
Portrait

Yann Wehrling, «le plus petit dénominateur commun».

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publié le 17 janvier 2005 à 23h39

Un jeune homme doux et timide, ami des bêtes et de la nature. Un dessinateur à l'air rêveur qui s'est fait un petit nom, en Allemagne, comme illustrateur de contes pour enfants. Le Strasbourgeois Yann Wehrling est d'abord et surtout un écolo pur sucre. Tout le contraire de son prédécesseur Gilles Lemaire, qui avait atterri tardivement chez les Verts après un parcours long et sinueux, chez les maos puis chez les socialistes.

A 33 ans, le nouveau numéro 1 des Verts est un militant modèle. Un «historique» dont l'adhésion remonte à 1988. Il avait alors 17 ans et défendait déjà le droit des animaux dans le mouvement associatif. Très investi dans le parti, il siège depuis 1989 au conseil interrégional comme dans les instances locales des Verts Alsace. Membre du courant environnementaliste néowaechtérien Ecolo, il a été secrétaire national des Jeunes Verts de 1992 à 1994. Puis membre du collège exécutif, en 1994.

A partir de janvier 2002, il devient l'un des quatre porte-parole du parti. Et le moins qu'on puisse dire est qu'il n'aura pas été le plus audible. Yann Wehrling ne lève jamais la voix. Dans le marigot qu'est devenue la direction du parti, cela lui donne plutôt des allures d'enfant de choeur. Il est l'un des rares, si ce n'est le seul, à ne pas dénoncer les turpitudes de ses petits camarades. «Il est franc, honnête et ne s'intéresse pas aux coups tordus. Il écoute vraiment les autres et défend d'abord l'intérêt collectif», dit Maud Lelièvre, une des dirigeantes.

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