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Libération

Julia reste député UMP et n'en finit pas de pérorer

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Le bureau du groupe a «condamné» son équipée mais renoncé à l'exclure.
publié le 19 janvier 2005 à 23h45

L'UMP calme le jeu dans l'affaire Julia. Fin décembre, au moment de la libération des deux journalistes français retenus en Irak, les députés UMP avaient multiplié les rodomontades contre leur collègue franc-tireur. Finalement hier, le bureau du groupe UMP n'a pris aucune sanction à son encontre. Pour justifier leur grande clémence, les députés UMP expliquent qu'«une action judiciaire est engagée» et que «le bureau du groupe ne saurait s'y substituer». Sur la forme, le député n'est pas pour autant ménagé. Le bureau «a condamné unanimement et avec force l'initiative irresponsable de Didier Julia et s'est déclaré choqué par ses propos outranciers à l'égard des membres du gouvernement et des services français».

«Aubaine». Didier Julia avait bien préparé son affaire. La semaine dernière, il a rencontré Edouard Balladur, président de la commission des affaires étrangères, et Bernard Accoyer, président du groupe UMP, pour les mettre en garde. Il leur a fait part de sa décision d'attaquer en justice une éventuelle exclusion de son parti. Convaincus que sa démarche avait des chances d'aboutir, les députés UMP ont préféré «éviter de courir le risque d'être ridiculisés», selon l'un d'eux. Un autre explique aussi que la décision du juge Bruguière de convoquer Didier Julia est une «aubaine». Car la procédure promet d'être longue et «l'affaire Julia va se déplacer du terrain politique au terrain judiciaire», dit-il.

Grand déballage. Le député Julia donne une version différente de son entre