Menu
Libération

Les propos de Le Pen envoient sa fille en vacances

Article réservé aux abonnés
La numéro 2 refuse de désavouer son président. Et préfère se cacher.
publié le 20 janvier 2005 à 23h46

Marine Le Pen a pris le maquis. Depuis les propos de son père à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol ­ «l'occupation allemande n'a pas été si inhumaine que cela, même s'il y a eu des bavures» ­, la vice-présidente du Front national a choisi la résistance passive pour ne pas avoir à désavouer publiquement les propos de Jean-Marie Le Pen. Son téléphone portable reste sur boîte vocale.

«En province». Opportunément, Marine Le Pen a décidé de prendre quelques vacances toutes diplomatiques, annulant au dernier moment un déplacement en Languedoc-Roussillon et un rendez-vous avec une journaliste hier, se faisant également porter pâle lors de la réunion du bureau politique, lundi. «Elle est en province et le portable ne passe pas», assure Eric Iorio, secrétaire national aux élections du FN et époux de Marine Le Pen.

Mais, en privé, celle qui avait entrepris de crédibiliser l'image du Front national dans l'optique d'une nouvelle candidature de son père en 2007 ne cesse de pester contre des déclarations qui, selon elle, ruinent toute la démarche qu'elle a initiée depuis la présidentielle de 2002. «Elle a décidé de prendre du champ pour réfléchir à la stratégie qu'elle a construite depuis deux ans, confie un de ses proches. Elle s'interroge. Est-ce que tout cela ne va pas être foutu en l'air ? Son silence est voulu. Elle ne veut pas alimenter les querelles internes.» Au point de se demander si Marine Le Pen souhaite toujours prendre la tête de la cellule présidentielle qui devrait être