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Libération

Référendum: le oui baisse, l'abstention progresse.

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publié le 21 janvier 2005 à 23h51

Bis repetita ? Le souvenir de la campagne du référendum sur le traité de Maastricht, en 1992, hante les défenseurs de la Constitution européenne. A l'époque, longtemps donné largement en tête, jusqu'à compter 30 points d'avance, le oui ne l'avait emporté qu'avec à peine 51 % des voix. Certes, les prémices de l'actuelle campagne référendaire n'ont pas grand-chose à voir. Malgré une légère érosion, le oui caracole nettement en tête. Sondage après sondage, il continue de recueillir, depuis le lendemain des européennes de juin, l'approbation d'environ les deux tiers des personnes interrogées. Ainsi l'emporte-t-il largement avec 65 % des suffrages (contre 35 % de non), selon un récent sondage de l'institut CSA pour France 3 et France Info (1) ou avec 63 % (contre 37 %) selon une enquête BVA publiée par l'Express (2).

Epouvantail. Cet étiage confirme toutefois un certain essoufflement par rapport au niveau enregistré début décembre, au lendemain de l'écrasante victoire des militants partisans du traité au sein du PS. Le oui perd quatre points pour CSA, selon une enquête publiée dans le Figaro (3), et deux pour BVA (4). Et plusieurs éléments laissent prévoir un nouvel effritement. Un épisode a déjà produit quelques effets : l'agitation de l'épouvantail turc par toutes les droites et extrême droite, qu'elles s'opposent à la Constitution européenne, comme le tandem Le Pen-Villiers, ou, pire encore, qu'elles l'approuvent, comme le trio Sarkozy, Bayrou et Giscard. Selon l'institut BVA,