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Libération

La gauche en quête de débouchés politiques

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Le PS, le PC, Attac et la LCR débattent de leur lien avec le mouvement social.
publié le 22 janvier 2005 à 23h55

Hasard de calendrier. Alors que la gauche sociale et syndicale retrouvait le pavé, des responsables des partis de gauche se retrouvaient, eux, à la même tribune. C'était jeudi soir, à Paris, dans les locaux de Sciences-Po. Face à des étudiants bien sages, deux trotskistes, Christophe Aguitton (Attac) et Alain Krivine (LCR), et deux «ex», le socialiste Jean-Christophe Cambadélis et le communiste Patrick Braouezec (passé par la Fédération des Etudiants Révolutionnaires, d'obédience trotskiste) ont fait le deuil d'un «front populaire». Et écarté l'hypothèse de gouverner ensemble en 2007. En revanche, ils n'ont pas exclu des «luttes communes».

Sans évoquer, explicitement, celles en cours. C'est que, comme l'affirme Aguitton, «les liens entre mouvements populaires et les partis de gouvernement sont à réinventer». Autrement dit : il faut sortir définitivement du rapport ancestral syndicat/parti où le premier sert de courroie de transmission au second. Comme il faut imaginer autre chose que les habituelles manoeuvres de noyautage-récupération. Mais quoi ? Chacun à sa (toute) petite idée. Alain Krivine cultive «modestement» l'habituel fonds de commerce de la Ligue, en soufflant sur les braises sociales: «Dans le mouvement social, nous sommes comme un poisson dans l'eau.» Jean-Christophe Cambadélis fait remarquer que le parti socialiste est sans doute la formation qui compte le plus de militants syndicaux et associatifs. Et cela lui suffit aussi. Même si un de ses amis reconnaît que «