Angers envoyé spécial
Développement durable, salariés du textile licenciés, enseignants en colère, rencontre avec les militants PS et bain de foule pour présidentiable : en déplacement à Angers (Maine-et-Loire), François Hollande a donné samedi dans le divers. Avec une idée : montrer qu'il n'y a pas que l'Europe dans sa vie.
Entre la consultation militante du 1er décembre sur la Constitution européenne et la campagne du référendum promis par le chef de l'Etat «avant l'été», le numéro 1 du PS a devant lui trois mois de faux plats pour démontrer qu'il sait s'opposer. Et qu'il peut proposer. Car, à partir d'avril, Hollande aura la tête dans le guidon européen, avec Chirac, l'UMP et l'UDF sur le porte-bagages.
«Voleur de mots». Samedi, le premier secrétaire du PS était arrivé à Angers depuis à peine un quart d'heure que Chirac en prenait déjà pour son grade : c'est «un voleur de mots. Il met le gouvernement devant la contradiction de ne pas respecter les engagements qu'il prend». Le député de la Corrèze s'applique à parler aménagement du territoire, transport ferroviaire, qualité de l'environnement. Il critique surtout le gouvernement qui ne respecte pas ses engagements dans les contrats de plan, sape les services publics, défend l'écologie dans les mots mais favorise le transport routier. Au passage, Hollande vante l'action des collectivités territoriales et l'action des régions, départements et villes de gauche. Du vite fait vite dit.
Direction le siège de la fédération PS. Des sa