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Libération

L'UDF dérive en solitaire

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publié le 24 janvier 2005 à 0h00

L'UDF largue les amarres. Et c'est Gilles de Robien, seul ministre centriste du gouvernement, qui en fait les frais. Le ministre des Transports s'était fixé une mission quasi impossible : profiter du congrès de l'UDF, qui s'est tenu ce week-end à la Mutualité, à Paris, pour convaincre François Bayrou de renoncer à ses attaques contre Jacques Chirac et à sa «stratégie de rupture avec la majorité». Accueilli hier en fin de matinée par des sifflets et quelques «démission !» qui fusaient de la salle, Robien a pourtant mis les formes avant d'ouvrir le débat : «Je ne ferai aucune provocation. Je ne prononcerai pas le nom du président de la République, ni même celui du Premier ministre, et encore moins celui du ministre de la Santé (Philippe Douste-Blazy, honni par les militants UDF pour avoir rallié l'UMP, ndlr).» Puis il a voulu rassurer son président : «Ailleurs, c'est Nicolas qui veut la place de Jacques, ou Laurent celle de François. Mais chez nous, il n'y aura pas Gilles contre François», a-t-il lancé sous les applaudissements.

Contrat chinois. Mais le ton de «Gilles» a vite changé ­ «n'applaudissez pas trop fort, vous allez vous en mordre les doigts » ­, annonçant le début de sa plaidoirie. «Je préfère François Bayrou en avocat de l'UDF plutôt qu'en procureur du gouvernement», a-t-il lancé dans une ambiance glaciale, avant de plaider pour que l'UDF «soit représentée à sa juste place» au gouvernement. «Ce que j'ai fait pour la sécurité routière, pour la construction de logemen