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Libération

Copé récolte la cagnotte

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publié le 26 janvier 2005 à 0h06

Pour Jean-François Copé, c'est le bonheur absolu. Pensez donc : arrivé depuis moins de deux mois à Bercy, le ministre du Budget annonce des chiffres mirifiques pour l'exercice 2004. A l'arrêté des comptes, le déficit de l'Etat s'élève à 43,9 milliards d'euros, soit près de 6 milliards de moins que ce qui était attendu en novembre lors de l'examen de collectif budgétaire, et 9,2 milliards de moins que la loi de finances initiale votée en décembre 2003.

«Convalescentes». Grâce en soit rendue aux entreprises : c'est l'impôt sur les sociétés qui a fait la «fin d'année» de l'Etat. En décembre, elles ont versé un acompte «particulièrement dynamique», selon Bercy, de l'ordre de 1,8 milliard d'euros. Les recettes de TVA ont aussi gonflé de 400 millions, «preuve que la consommation se maintient», se félicite Jean-François Copé. De même, l'impôt sur le revenu a rendu 400 millions de plus qu'attendu en novembre.

Hier, le ministre, seul en scène puisque son supérieur hiérarchique, Hervé Gaymard, était en Italie avec Jean-Pierre Raffarin, distribuait les félicitations : «Nous avons enregistré une baisse de 13 milliards d'euros [entre le réalisé 2003 et le réalisé 2004, ndlr]. C'est la plus forte réduction du déficit budgétaire jamais réalisée.» Il y voit la récompense de «la politique du gouvernement menée depuis deux ans et demi», notamment par le blocage de la dépense publique. Et de saluer au passage ceux qui «ont oeuvré à ce résultat» : Francis Mer et Alain Lambert, Nicolas Sarkozy et