Tunis, envoyée spéciale.
Jean-Pierre Raffarin à fond dans la «positive attitude». Alors qu'il s'approche de ses 1 000 jours à Matignon, le Premier ministre, pourtant au plus bas dans les sondages est «très en forme», martèle son entourage. En visite officielle en Tunisie pour deux jours en compagnie de son épouse Anne-Marie et de cinq de ses ministres, il s'est montré plus optimiste que jamais.
A l'origine de ce regain de confiance : la stabilisation du chômage. «La France retrouve ses forces, fait entendre sa voix. C'est un pays d'avenir, s'est-il félicité hier soir devant les représentants de la communauté française. Nous avons stoppé l'effondrement de la croissance et la hausse du chômage qui affaiblissaient notre pays depuis 2001.» «Après 1 000 jours d'initiatives et de réformes, l'horizon se dégage», a-t-il encore déclaré. Après les «réformes d'urgence» entreprises depuis sa nomination, comme celles des retraites, de l'assurance maladie ou de la décentralisation, il compte bien enchaîner sur les «réformes d'avenir» concernant l'éducation, la recherche et les «grands projets». Reconnaissant que son action suscite des «inquiétudes chez certains de nos compatriotes», il a expliqué qu'il restait «à leur écoute». «L'arrogance partisane n'est pas dans ma nature», a-t-il précisé à l'attention de la gauche, qui l'a pilonné ce week-end.
Il a également profité de l'occasion pour prôner une nouvelle fois le oui au référendum qui se tiendra au printemps sur la Constitution européenne.