«Que la confédération appelle ou non à voter, des organisations de la CGT, et pas les moindres, feront campagne pour le non. C'est désormais certain.» La sentence d'un cégétiste parisien, proche de l'extrême gauche, dit bien la détermination des opposants au traité constitutionnel européen au sein de la centrale de Bernard Thibault. Et la situation délicate dans laquelle se trouvait hier après-midi, à l'ouverture du conseil confédéral national, le secrétaire général de la CGT.
Cheminots. Tandis que la direction tente à grand-peine de faire passer une position de neutralité, de très grandes fédérations ont pris position pour que la centrale fasse campagne pour un «non syndical» qui se distinguerait du non politique. C'est le cas des postiers, de l'agroalimentaire, de l'aérien, des unions départementales de Paris et des Bouches-du-Rhône, etc. Plus modérées, mais déterminées, de non moins grandes organisations, tout en rejetant l'appel au vote, considéré comme «trop politique», exigent un «avis clairement négatif» de la part de la confédération. C'est le cas de la fédération des mines et énergie, des cheminots de l'Union des cadres et techniciens. «Que la CGT éclaire les salariés par un avis, bien sûr, en pointant les aspects négatifs du traité, résume Marie-Jo Kotlicki, de l'UGICT. Mais diriger le vote, non !»
Dans l'univers cégétiste, les raisons de dire non ne manquent pas. Les cheminots, confrontés à l'ouverture à la concurrence, dénoncent dans le traité «une vraie machine de