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Libération

Gollnisch de nouveau suspendu à Lyon-III

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Il se pose en victime après les heurts provoqués mercredi par son retour à l'université.
publié le 4 février 2005 à 0h22

A Lyon,

Dans la catégorie «victimes», Bruno Gollnisch se pose en champion toutes catégories. Après la décision, hier, du ministre de l'Education nationale de le suspendre de ses fonctions à l'université de Lyon-III «dans l'intérêt du service», suite à ses propos négationnistes, le numéro 2 du Front national entonne à son tour le refrain de la persécution.

Insultes. Le délégué général du parti d'extrême droite a dénoncé «une troisième suspension qui démontre [qu'il fait] l'objet d'une persécution politique directement cautionnée par le pouvoir exécutif». Il a annoncé sa décision de saisir le Conseil d'Etat. Le 14 janvier, ce dernier a déjà annulé une mesure de suspension dont Gollnisch faisait l'objet, jugeant que le motif de «troubles à l'ordre public» invoqué n'était pas suffisant. Le professeur Gollnisch a donc pu faire sa rentrée à la fac mercredi. Face à la cinquantaine d'étudiants venus manifester devant son amphithéâtre, une poignée de militants d'extrême droite sont venus proférer des insultes racistes et négationnistes. Guy Lavorel, le président de Lyon-III, a alerté les services du ministre. Le lendemain, l'arrêté de suspension tombait. «Ce qui s'est passé a certainement accéléré les choses», expliquait hier Lavorel.

Gollnisch croit savoir pourquoi on le persécute : «Je suis celui qui, à Lyon, pourrait empêcher le ministre de la Justice, Dominique Perben, de devenir maire de la ville. Il cherche par tous les moyens à me déconsidérer.» Dans un coin, assis sagement à que