A Rome,
«François Hollande ? Nous, on en est resté à Mitterrand et à Jospin...» Avec sa visite aux Démocrates de gauche (DS) italiens qui ont ouvert hier leur congrès à Rome, Hollande a entamé une série de déplacements qui doivent lui permettre de combler un évident déficit de notoriété à l'étranger et de renforcer sa stature de présidentiable avec des contacts internationaux.
«On connaît davantage les socialistes espagnols et Zapatero», résument Roberto et Giuseppe, deux vieux adhérents romains. «Il ne bénéficie pas de l'image internationale que procure l'exercice d'un mandat gouvernemental», estime Michele Santoro, député européen et ex-journaliste vedette de la RAI. «La bataille interne au PS français sur le référendum lui a donné un peu de visibilité», nuance Nanni Magnolini, l'un des responsables du département international des DS (Democratici di sinistra). Mais, dans les couloirs du congrès, Fabius, Lang ou Strauss-Kahn sont plus souvent cités comme candidats potentiels pour 2007. «Moi, je vote Strauss-Kahn, c'est le plus réformiste», lance Antonio Polito, directeur du quotidien de centre gauche Il Riformista. «Hollande est un peu comme Piero Fassino [le numéro 1 des DS]. C'est avant tout un organisateur, un homme qui redonne de l'orgueil au parti et le relance.» «Je ne suis pas à Rome pour défendre une candidature, mais pour les intérêts du PS», se défend de son côté Hollande, accompagné, entre autres, de Jack Lang, Pierre Moscovici et Ségolène Royal. «Comme en Italie,