L'Alsace, première de la classe. La seule région métropolitaine aux mains de la droite depuis la vague rose de mars 2004 a bouclé sans retard son budget primitif, adopté dès la mi-décembre par 27 voix contre 20. Et en matière d'impôts régionaux, on est très loin des hausses à deux chiffres annoncées dans les régions tenues par la gauche. En 2005, la collectivité se contentera d'une modeste réévaluation de + 2,5 % «On est sérieux, on ne fait pas d'esbroufe politique», explique Adrien Zeller, président UMP du conseil régional. Pour éviter les «coups d'accordéon fiscaux» l'Alsace se contente d'une hausse constante et modérée des taux de la fiscalité régionale, en privilégiant un recours accru à l'emprunt pour financer les grands projets (TGV Est, nouvel hôtel de région). Constatant le décalage entre un potentiel fiscal élevé de la région et une pression qui reste parmi les plus faibles en France, le conseil économique et social d'Alsace note que la région aurait peut-être les moyens d'«éviter de faire peser sur les générations futures la charge du remboursement des emprunts contractés». Le socialiste Jacques Bigot regrette, lui, que la légère hausse de la pression fiscale prévue pour 2005 «ne corresponde pas à l'extraordinaire augmentation de charges que va subir la région» avec l'acte II de la décentralisation. Zeller rétorque que d'ici à 2010 l'emprunt va payer moins de 30 % des investissements. Quant à la décentralisation, elle coûtera «moins de 1 % du budget en 2005 et même
L'Alsace, consciencieuse bonne élève.
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par Thomas Calinon
publié le 4 février 2005 à 0h21
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