Au Parti communiste, le commentaire fonctionne en deux temps : surtout pas d'appréciation après la décision de la CGT d'appeler à voter non à la Constitution européenne. «Il s'agit d'un débat interne à la CGT qui ne concerne que la CGT», assure Patrice Cohen-Seat, proche de Marie-George Buffet. Mais dans la foulée on se félicite ouvertement de ce non qui prouve que le rejet du traité «monte en puissance dans la société».
Passé la satisfaction, pointe l'incompréhension. Difficile de décrypter la détermination de Bernard Thibault à afficher, à l'encontre de la majorité de la CGT, sa «neutralité» dans la campagne référendaire. Ex-proche de Georges Marchais, Nicolas Marchand lui en fait reproche : «Le référendum n'est pas une élection politique, il ne s'agit pas d'être d'accord avec un parti. Le débat sur la Constitution traverse tous les syndicats. On l'a bien vu avec la Confédération européenne des syndicats, qui a approuvé le texte.» L'attitude du leader de la CGT, croit savoir un cadre du PCF, «marque une volonté de recentrage fort de la CGT sur son activité syndicale». Pour un autre dirigeant, il est logique que «la montée de la contestation sociale se transforme en coup de poing sur la table». Et tant pis si c'est Thibault qui vacille.
Preuve s'il en est qu'il est parfois difficile d'opérer le subtil distinguo entre contentement et jugement de valeur sur le non de la CGT : ainsi, jeudi soir à Tulle puis vendredi matin sur France 2, la secrétaire nationale du parti a-t-elle q