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Libération

35 heures: le PS relaie la grogne

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Après les manifestations du week-end, les députés socialistes font durer le débat à l'Assemblée.
publié le 8 février 2005 à 0h25

Le gouvernement persiste et signe. Et les socialistes relayent la mobilisation syndicale en menant jusqu'au bout la bataille parlementaire. Les derniers manifestants n'avaient pas encore quitté la place de la Nation, samedi soir, que le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, annonçait la couleur : pas question de bouger sur la proposition de loi UMP vidant de leur contenu les lois Aubry sur les 35 heures. Hier matin, le Premier ministre n'a pas dit autre chose : «Je reste ouvert, a assuré Jean-Pierre Raffarin sur France Inter, mais nous sommes une démocratie. Et dans une démocratie, je ne méprise pas les manifestations, mais je demande aux leaders syndicaux de ne pas mépriser le Parlement.» Il opposait ainsi une fin de non-recevoir au premier secrétaire du PS, François Hollande, qui demandait le retrait de la loi UMP. «On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé quand il y a 500 000 personnes qui manifestent», s'est indigné Jean-Claude Mailly (FO) tandis que Jean-Christophe Le Duigou (CGT) constatait qu'«il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre».

Hier après-midi, les députés ont pris la relève. S'appuyant sur le succès de la journée de samedi, le groupe PS a ouvert le feu à grand renfort de rappels au règlement et de suspensions de séance. Au bout d'une heure, le président de séance, Maurice Leroy (UDF), a dû annoncer aux députés UMP déconfits : «Pendant que nous discutions, 526 nouveaux amendements ont été déposés», qui s'ajoutent aux 1 600 d