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Libération

La CGT cherche une boîte à outils pour sortir de la crise

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La commission exécutive tente de surmonter le désaveu infligé à Bernard Thibault sur l'Europe.
publié le 8 février 2005 à 0h25

Comment réparer la CGT sans la casser ? Après l'appel au non à la Constitution européenne lancé jeudi par le conseil confédéral national (CCN, le «parlement» du syndicat), la commission exécutive (CE, la direction confédérale) va chercher le moyen de surmonter ce désaveu infligé à Bernard Thibault. Réunie aujourd'hui, elle devrait préconiser d'avancer le congrès de plus de six mois. Prévu pour l'automne 2006, il devrait se tenir au printemps 2006, voire plus tôt. Avec le souci de sauver la maison de la crise : «C'est grave, mesure un proche du secrétaire général, mais la CGT a des ressources et on va le prouver.» Exit donc l'idée d'un congrès extraordinaire dès cette année pour en «appeler au peuple» des adhérents. Cette solution a été jugée trop radicale et impraticable, car elle aurait conduit le CCN, qui convoque statutairement les congrès, à se désavouer.

Analyser. La CE (50 membres, élus par les syndicats de base lors du congrès de Montpellier en 2003) avait vainement tenté d'obtenir du CCN une position neutre sur le projet de traité européen. Elle devra analyser les raisons de sa défaite. «La CGT a une habitude de démocratie délégataire, explique un membre de la direction. Entre les congrès, les syndiqués s'en remettent à leurs instances. Cela aboutit à ce que nous avons vécu. Il faut trouver un autre mode de fonctionnement, plus participatif.» Pour la direction, c'est le défaut de débat avec les syndiqués de base qui a permis aux militants les plus politisés de s'expri