Menu
Libération

La droite accablée par le débat des 35 heures

Article réservé aux abonnés
Debré a été prié de calmer les socialistes. L'examen du texte s'est achevé hier soir.
publié le 9 février 2005 à 0h26

Qu'on en finisse ! Hier, sur les bancs de la majorité, l'impatience était de plus en plus vive, alors que la bataille d'amendements menée depuis jeudi par le groupe socialiste menaçait de prolonger en séance de nuit l'examen de la proposition de loi sur les 35 heures qui ne comporte pourtant que quatre articles. Impatience, mais aussi doutes. Nombre de députés UMP commencent de plus en plus ouvertement à se dire qu'il aurait peut-être mieux valu ne pas déterrer la hache de guerre sur la réduction du temps de travail. Des centaines de milliers de salariés dans la rue samedi, des sondages qui montrent qu'une large majorité d'entre eux sont satisfaits des 35 heures, des syndicalistes furieux, CFDT en tête, et pour finir un débat parlementaire qui permet aux socialistes de se poser en porte-parole du mouvement social : le gâchis est patent.

«Imbécile». Et les députés de la majorité se rappellent tout à coup qu'à l'automne 2003 le Président avait qualifié d'«imbécile» la démarche des libéraux de l'UMP, autoproclamés «réformateurs», qui faisaient le forcing pour abroger les 35 heures. Leur chef de file, Hervé Novelli, initiateur de la proposition de loi, a donc été prié de se faire plus discret. «On doit gérer deux difficultés, confiait hier dans les couloirs un chiraquien fidèle. Un : se taire. Deux : empêcher Novelli de l'ouvrir.»

Afin d'abréger le calvaire, le président de l'Assemblée a été appelé à la rescousse pour convaincre les socialistes de ne pas pousser trop loin l'obstru