Donner de la voix plutôt que faire la grosse voix. C'est la conclusion à laquelle est arrivée la direction du PS pour riposter aux socialistes partisans du non à la Constitution européenne qui continuent de se faire entendre. Malgré la large victoire du oui lors du référendum militant du 1er décembre, les opposants au traité, le sénateur Jean-Luc Mélenchon en tête, ne désarment pas. Certains ont même partagé une estrade avec des représentants d'autres formations de gauche lundi soir à Fontenay-sous-Bois, en banlieue parisienne (lire ci-dessous).
La semaine dernière, la direction du PS avait tenté de bomber le torse en exhibant une circulaire sur les sanctions qu'encouraient ceux qui enfreindraient la discipline de parti. L'opération s'était finie en eau de boudin. François Hollande en a manifestement tiré la leçon. «Les partisans du non qui font campagne méprisent les militants. Nous avons choisi pour l'instant de les ignorer», confirme Stéphane Le Foll, son directeur de cabinet. Hollande va donc laisser les responsables des fédérations gérer les problèmes, comme dans l'Hérault, où Robert Navaro a enclenché une procédure en commission des conflits contre des militants.
Offensive. Pour étouffer le «murmure» du non, le premier secrétaire du PS a organisé hier matin la première réunion du comité national du PS pour le oui. Objectif : accélérer le mouvement de mobilisation pour le oui. «En ce moment, nous n'entendons que les partisans du non, résume le député européen Harlem Désir