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Libération

Bayrou à la recherche de la troisième voie en Polynésie

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La formation qu'il appuie espère créer la surprise lors de l'élection.
publié le 10 février 2005 à 0h28

Papeete, correspondance.

«Je ne sais pas encore si je vais voter pour eux, mais je trouve déjà que leur discours est plus réconciliateur que les autres.» Sandra, la vingtaine, tinito (chinoise), est venue avec son copain, Eric, même âge, farani (français), assister au meeting de l'Alliance pour une démocratie nouvelle (ADN), la formation autonomiste de Philip Schyle et de Nicole Bouteau, constituée à l'occasion de l'élection partielle du 13 février (à Tahiti et Moorea) pour le renouvellement de 37 représentants sur les 57 que compte l'Assemblée de Polynésie. Dans le gymnase municipal décoré de ballons de baudruche et de fanions multicolores, Sandra et Eric sont à l'image de ce millier de personnes où, fait rare, toutes les communautés sont représentées : Polynésiens, Chinois, Demis (métis) et popa'a (métropolitains). Leur credo : «Le changement sans risque».

Tournée. Entre le Tahoeraa Huiraatira de Gaston Flosse, soutenu du bout des lèvres par l'UMP, et l'Union pour la démocratie d'Oscar Temaru, associée au PS, ils sont à la recherche d'une autre voie. Ce pourrait être celle du centre, celle de l'ADN, appuyée par l'UDF. François Bayrou, seul chef d'un parti national à s'être déplacé, est venu soutenir la jeune formation. Pendant trois jours, le leader centriste, accompagné de Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis, a rencontré les fonctionnaires, les syndicats, les patrons, les étudiants et les commerçants. Avant de finir sa tournée en cette terre chiraquienne pa