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Libération

Chirac défend l'Europe en Espagne

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La réunion à Barcelone sonne de fait le début de sa campagne.
publié le 11 février 2005 à 0h29

L'Elysée, c'est bien connu, ne fait pas de politique. A entendre ses conseillers, c'est donc simplement pour participer à un «acte civique sur la Constitution européenne» que Chirac participe aujourd'hui, à Barcelone, à une réunion-débat aux côtés du président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et du chancelier allemand, Gerhard Schröder.

Ces pudeurs pour ne pas dire que le chef de l'Etat entre en campagne ne doivent rien au hasard. Jacques Chirac veut prendre son temps. «Il ne sent pas encore le climat de cette campagne. Que se passera-t-il au PS ? A quel moment l'UMP et l'UDF vont-elles véritablement se lancer dans la bataille en arrêtant de parler de la Turquie ? C'est seulement lorsque ces données seront connues et que le Congrès aura modifié notre constitution fin mars que l'on arrêtera nos choix», observait hier un proche du président de la République.

Intervention télévisée, débat contradictoire avec un partisan du non, meetings : toutes ces possibilités sont actuellement étudiées. Cette prudence affichée n'a pas empêché Jacques Chirac, mercredi, d'inviter la dizaine de députés conviés à sa table pour un déjeuner «à s'investir tout de suite et sans compter dans la campagne pour le oui», selon l'un d'eux. Pour l'heure, le chef de l'Etat veut, lui, s'en tenir à ses échéances institutionnelles européennes pour faire passer des messages appelant au oui. Cette obsession de ne pas partir trop tôt, trop vite, dans la bataille, caractérise le chef de l'Etat