Le non de la CGT va-t-il faire tache d¹huile ? La semaine dernière, la centrale syndicale dirigée par Bernard Thibault, s¹est prononcée contre le traité constitutionnel européen. A quelques mois du référendum promis par Jacques Chirac, cette décision constitue un coup dur pour les partisans du traité, Parti socialiste en tête (lire ci-dessous). Il le sera d¹autant plus qu¹il pourrait encourager les partisans du non au sein des autres organisations syndicales à s¹agiter.
A la FSU, première fédération représentative dans la fonction publique d¹Etat, en particulier dans l¹Education nationale, le non de la CGT a levé un tabou. Très critique sur le projet de Constitution européenne, la FSU hésitait jusqu¹à maintenant à donner des consignes de vote. «La question fait débat», reconnaît désormais son secrétaire général, Gérard Aschieri. La position qu¹adoptera le Snes, place forte de la FSU parmi les enseignants du second degré pourrait bien emporter la décision. Son congrès se tiendra du 4 au 8 avril au Mans (Sarthe), en pleine campagne du referendum.
Quelques semaines plus tôt, c¹est l¹Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) qui sera en congrès. Membre de la Confédération européenne des syndicats (CES), l¹Unsa a, en septembre 2004, pris position en faveur du traité constitutionnel. Mais les débats préparatoires au congrès font remonter le non à la surface. Alain Olive, secrétaire général de l¹Unsa, le reconnaît : «Entre le climat social et l¹épisode Bolkestein, il y a en ce m