Ne pas rembourser les dépassements d'honoraires lorsque le malade ne s'inscrit pas dans un «parcours de soins» : telle est la recommandation faite par la FNMF (Fédération nationale de la Mutualité française) à ses adhérents. La décision a été prise vendredi, à l'unanimité, par le conseil d'administration de la FNMF, qui regroupe 95 % des mutuelles en France et 18 millions d'adhérents, soit 36 millions de personnes protégées.
Le matin même, la nouvelle convention médicale était publiée au Journal officiel. Elle prévoit que chaque assuré devra avoir choisi un «médecin traitant» d'ici au 1er juillet. L'assuré devra le consulter avant d'aller voir un autre médecin. S'il ne le fait pas, ce dernier pourra réclamer des honoraires plus élevés. C'est ce dépassement qui ne sera remboursé ni par l'assurance maladie ni par les mutuelles. Le président de la FNMF, Jean-Pierre Davant, reste cependant très critique sur la convention qui, selon lui, «vise aujourd'hui à régler uniquement des revendications tarifaires des médecins et ne prend pas en compte les préoccupations des assurés». Mais, a-t-il ajouté, «il n'empêche que le médecin traitant est une excellente démarche et nous allons favoriser toutes les attitudes qui visent à le reconnaître et à s'inscrire dans un parcours de soins fléchés. C'est pourquoi nous avons décidé d'appeler nos mutuelles à ne pas rembourser les dépassements demandés hors parcours de soins». Autre argument pour justifier cette décision : «prendre en charge les dép