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Libération

DSK chante l'international pour diriger le choeur du PS

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publié le 14 février 2005 à 0h33

Doubler Hollande, égaler Chirac. Dans une mise en scène parfaitement orchestrée, Dominique Strauss-Kahn a tenté d'apparaître, samedi, à la fois comme le dirigeant socialiste le plus en pointe pour prôner le oui à la Constitution européenne, et comme le prétendant le plus sérieux pour la présidentielle de 2007. A l'occasion d'un colloque de son club «A gauche, en Europe» consacré aux «relations transatlantiques», il a réuni à Paris le gratin de la gauche internationale. Pour échanger des points de vue. Mais aussi pour une «photo de famille», devant une enfilade de drapeaux, aux côtés des Italiens Romano Prodi et Massimo D'Alema, du Grec Georges Papandréou, du Portugais Antonio Guterres, du Polonais Bronislaw Geremek et de l'Américain John Nye, ex-conseiller de Clinton. Le tout au lendemain du meeting commun de Chirac et Zapatero, vendredi à Barcelone, en faveur du oui au traité européen (Libération des 12 et 13 février). Et, juste avant le lancement officiel de la campagne du PS en faveur du même traité, programmé par François Hollande pour aujourd'hui. Le premier secrétaire doit présenter le slogan ­ «Franchement oui !» ­ et les visuels qui l'accompagneront jusqu'au référendum de juin. Comme pour chercher à étouffer le non de gauche audible jusque dans les rangs du PS.

Samedi, DSK a voulu brûler la politesse au patron du PS en lançant un «appel aux Français de gauche». Selon lui, si le non devait l'emporter dans le pays «l'existence même de l'Europe» serait en jeu. Son entour