Dominique Strauss-Kahn n'est pas le seul à fréquenter des huiles. Hollande, Fabius et tous les socialistes qui lorgnent l'Elysée s'appliquent à cultiver leurs relations à l'étranger. Le premier secrétaire du PS, qui a du retard en la matière, était à Rome il y a dix jours. Il succédera à Jacques Chirac aux côtés de José Luis Rodriguez Zapatero, vendredi, pour le dernier meeting de la campagne espagnole. Puis il ira à Stockholm à la fin du mois. Laurent Fabius a choisi la Chine : il se rend ce mois-ci à Shanghai. Entre les trois présidentiables, «c'est la course à l'échalote», sourit un parlementaire. La course à celui qui aura le plus gros carnet d'adresses étrangères, une compétition à laquelle participent aussi Jack Lang, mercredi au Portugal pour la clôture de la campagne des législatives, ou Bertrand Delanoë qui profite de son statut de maire d'une capitale internationale. Ces attributs posent, bien sûr, la question de la stature des prétendants à l'investiture du PS pour 2007. Pour Pierre Moscovici, ancien ministre chargé des Affaires européennes, le profil international des postulants n'est pas «décisif». «En revanche, une fois qu'on est président, la politique étrangère, c'est vital, complète Moscovici. Le problème n'est donc pas seulement de savoir ce qu'il faut faire pour être président. Mais ce que les uns ou les autres feraient s'ils l'étaient...»
Hollande voit les choses différemment. A ceux qui moquent son profil très Paris-Tulle, Tulle-Paris, il répond : «Faut-i