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Libération

A Paris, tous les partis ont gagné

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Les réactions des leaders politiques reflètent l'impasse des résultats.
publié le 15 février 2005 à 0h35

Une nouvelle claque pour Jacques Chirac. Malgré un mode de scrutin taillé sur mesure et un soutien sans faille du ministère de l'Outre-Mer, son ami Gaston Flosse a de nouveau perdu, dimanche, la fragile majorité qu'il détenait à l'Assemblée de Polynésie. Le PS, rangé sous la bannière de l'indépendantiste Oscar Temaru, a vite fait savoir qu'il se félicitait de ce «désaveu du choix du président de la République de ne pas dissoudre l'Assemblée polynésienne».

«C'est un désaveu du gouvernement et de l'UMP, Nicolas Sarkozy en tête», a lancé hier François Hollande. «La majorité est encore indistincte, a-t-il reconnu, mais la volonté du peuple polynésien ne souffre pas de discussion.» A savoir : la constitution rapide d'«un gouvernement stable autour d'Oscar Temaru». Les Verts ont aussi salué cette «avancée de la démocratie contre l'autoritarisme, le clientélisme et l'affairisme du pouvoir personnel de Gaston Flosse soutenu par son ami Chirac».

Mais les résultats sont tels (lire ci-contre) qu'en métropole chacun arrive à voir midi à sa porte. «Le résultat, à ce stade, ne permet de dégager aucune majorité au sein de l'assemblée», a estimé Brigitte Girardin, ministre de l'Outre-Mer. «Rien n'est joué, tout peut arriver», a renchéri le chiraquien Eric Raoult, qui dénonce «une campagne de dénigrement sans précédent contre Gaston Flosse». Moins en verve pour défendre le candidat sortant, Brice Hortefeux, bras droit de Sarkozy à l'UMP, a simplement regretté cette «élection pour rien». «Il n'