Pour les Verts, c'est oui. Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote, hier soir, 52,9 % des militants écologistes se sont prononcés pour la Constitution européenne. Les 8 800 adhérents avaient à se prononcer par courrier avant dimanche soir, cachet de la poste faisant foi. Environ 4 800 enveloppes ont été adressées au siège national, soit une participation de 54,5 %. Le résultat définitif ne sera communiqué que ce matin, lorsque les derniers envois auront été comptabilisés. En attendant, le secrétaire national, Yann Wehrling, s'est refusé à tout commentaire, faisant valoir que le résultat est trop «serré». En toute hypothèse, le oui vert ne semblait plus pouvoir être remis en cause : le non ne recueille que 41,9 % des suffrages et le refus de choisir 5,21 %.
Attentes. Ce résultat était attendu. Pour Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national, une victoire du non aurait été «en contradiction avec notre engagement fédéraliste et pro-européen». Pour autant, la réponse est loin d'être à la hauteur des attentes des principaux tenants du oui. Marie-Hélène Aubert, députée européenne, ne cache pas sa déception. Selon elle, le oui des écologistes aurait dû, en toute logique, être plus franc et massif que celui des socialistes (59 % lors de la consultation interne de décembre), puisqu'il était défendu par les six eurodéputés verts, tous courants confondus. Elle y voit la conséquence de l'orientation «à gauche de la gauche» de l'ex-secrétaire national Gilles Le