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Libération

A Paris, le PS et l'UMP refont le match.

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Prises de bec lors des questions d'actualité.
publié le 16 février 2005 à 0h36

La cacophonie polynésienne est de retour à l'Assemblée nationale. Mêmes orateurs, mêmes arguments et même impasse. Hier, lors des questions d'actualité au gouvernement, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a évoqué «un résultat net et sans appel» du scrutin partiel de dimanche qui a vu la liste de l'indépendantiste Temaru devancer «de 6 points» celle de l'UMP Flosse. «Les Polynésiens ont infligé un désaveu au président sortant Flosse, à son système, à ses amis et à sa pratique du pouvoir», a-t-il lancé tout en demandant au Premier ministre si l'Etat allait «enfin faire preuve d'impartialité». Mais, comme toujours depuis le début de la crise polynésienne en octobre, Jean-Pierre Raffarin a laissé à sa ministre de l'Outre-Mer, Brigitte Girardin, le soin de répondre. Soulignant que «la liste indépendantiste n'a pas obtenu la majorité», cette fidèle de Jacques Chirac a appelé à «ne pas rendre les Polynésiens otages des polémiques parisiennes». Conspuée à gauche, applaudie à droite, elle a fustigé «le PS qui ne cesse d'accuser le gouvernement de toutes les turpitudes», ajoutant qu'elle n'était pas en Polynésie à l'instar «du député Dosières» (PS) pour «faire éclore des majorités». Pour calmer les esprits alors que le président de l'Assemblée nationale lui enjoignait de se taire, Brigitte Girardin s'est dite prête «à recevoir les élus polynésiens à Paris pour les aider à rechercher une solution consensuelle». Entre les indépendantistes qui ne lui font pas c