Panique à l'Elysée. Selon nos informations, Jacques Chirac réfléchit à une accélération du calendrier référendaire. Dans le but avoué «de laisser le moins d'espace possible au non» au traité constitutionnel européen. Le «Château» a ainsi demandé au ministre de l'Intérieur et à ses services de réfléchir à avancer d'un mois la date de convocation des électeurs français. Jusqu'à présent, les dates retenues étaient le 5 ou 12 juin. Désormais, le ministère de l'Intérieur travaille sur trois dates : les 15, 22 et 29 mai. Le 15 présente le désavantage d'être le dimanche de Pentecôte. Et, malgré la suppression du lundi de Pentecôte comme jour férié, beaucoup de Français devraient perpétuer la tradition d'un long week-end. Quant au 29, c'est le jour de la Fête des mères, un jour où la France n'a pas la tête à voter. Reste donc le 22 mai. Cela étant, la date du référendum n'est pas définitivement fixée. Elle devait l'être en tout état de cause avant la fin du mois de février. Une source gouvernementale précise, en effet, que la convocation du Congrès qui réunit les parlementaires afin d'adopter la révision constitutionnelle, préalable nécessaire à la ratification du traité européen est fixée au 7 mars.
Cette accélération, Jean-Pierre Raffarin l'a amorcée hier soir, alors que le Sénat entamait l'examen du projet de loi de révision constitutionnelle. Le Premier ministre a fait part à plusieurs reprises de sa volonté «d'aller vite». Evoquant le traité de Maastricht, il a insisté sur l