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Libération

La fiscalité locale auscultée

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UMP, UDF et PS ont voté la création d'une commission d'enquête.
publié le 16 février 2005 à 0h36

Unanimité de façade. Hier, l'UMP, le PS et l'UDF ont voté la création d'une commission d'enquête parlementaire sur «l'évolution de la fiscalité locale». Manière pour la droite de régler ses comptes avec les présidents de région socialistes qui viennent d'augmenter leurs impôts de 20 % en moyenne. «L'explosion des taux des impôts régionaux aura servi de révélateur, a lancé l'UMP Hervé Mariton. Nous avons besoin de démontrer que décentralisation ne rime pas avec augmentation de l'impôt.» Poursuivant le procès des élus socialistes, le président (UMP) de la commission des finances, Pierre Méhaignerie, a dénoncé cette «stratégie inquiétante, pensée au niveau national, qui consiste à organiser une hausse générale de la fiscalité régionale, dont l'objectif est de constituer une cagnotte» pour les années à venir.

Si le PS a accepté de participer à cette commission d'enquête inédite, c'est qu'il pouvait difficilement se dérober à un «audit contradictoire» qu'il réclame depuis des mois. Le socialiste Augustin Bonrepaux s'est dit prêt à démontrer les «mensonges» du gouvernement qui affirme que les transferts de compétences prévus dans la décentralisation Raffarin seront financés «à l'euro près». Il a notamment cité l'exemple du RMI qui, depuis son transfert il y a un an, aurait déjà coûté 435 millions d'euros aux départements. Seul le PCF a voté contre la création de cette «commission règlements de comptes».

Voilà donc la bataille de la fiscalité locale engagée à l'Assemblée nationale. M