Le chômage ne baisse pas. Mais Jean-Louis Borloo a trouvé le remède : les emplois de service à la personne. Une «révolution», selon le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale, qui présentait hier au Conseil des ministres puis à la presse les principales mesures de son «plan de développement des services à la personne» (lire ci-contre). Son coût est estimé à 1,43 milliard d'euros sur quatre ans, dont 31,3 millions en 2005. «En même temps qu'un projet d'emploi, il s'agit d'une proposition pour améliorer la qualité de vie des Français», assure le ministre, convaincu de tenir là une infaillible martingale.

Par l'autre bout. Son raisonnement est simple, et il l'avait déjà exposé alors que son plan de cohésion sociale était encore en débat au Parlement. «Le secteur des services à la personne emploie 1 300 000 personnes, expliquait-il en novembre, et chaque année, il crée 80 000 nouveaux emplois. Mais on est encore loin en France de la situation des autres pays développés, où la part des services à la personne est nettement plus importante. Il suffirait de doubler le rythme de création d'emplois pour qu'en trois ans il s'en crée 500 000.» Un chiffre qu'il n'a pas repris hier, sans pour autant le renier. Ce qui est certain, c'est que le besoin existe, et qu'il ne peut que s'accroître avec l'allongement de la durée de la vie et le vieillissement de la population. Mais les usagers n'ont pas toujours les moyens de payer. En créant l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) en 2