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Libération

Hollande ne dit pas non à une «blitz campagne» sur le traité

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Le leader socialiste penche pour un scrutin avancé, comme le suggère Chirac.
publié le 17 février 2005 à 0h37

Faire vite. Toutes tendances confondues, les partisans du Traité constitutionnel européen souhaitent une accélération du calendrier référendaire. Comme si une blitz campagne pouvait étouffer les arguments du non. C'est la thèse de l'Elysée qui, comme l'a révélé hier Libération, a demandé au ministère de l'Intérieur d'étudier la possibilité d'organiser en mai le référendum plutôt qu'en juin.

Une éventualité que ne rejette pas François Hollande. Le Premier secrétaire du PS plaide lui-même pour l'organisation d'un scrutin «dans un délai assez court». Il «demande que le président de la République consulte les grandes familles sur les conditions d'organisation de la campagne référendaire. Ce ne peut être le choix d'un seul». Comme Jacques Chirac, l'autre Corrézien a souhaité, pour des raisons internes au parti socialiste, que les choses aillent vite. «Plus tôt les Français voteront oui, plus tôt nous pourrons préparer les échéances suivantes, témoigne un député de ses amis. C'est-à-dire la rédaction de notre projet. Et la préparation de la présidentielle.»

Cette proximité entre Chirac et Hollande énerve les tenants du non au PS. En particulier Henri Emmanuelli qui, chaque semaine lors des réunions de groupe à l'Assemblée nationale, ne cesse de dénoncer «la lune de miel» entre socialistes et UMP. Le député des Landes craint que l'accélération du calendrier référendaire «soit organisée afin d'expliquer le moins possible aux gens le contenu et les conséquences du traité».

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