Mais qu'est-ce qui fait courir Jean-Louis Borloo ? Chaque semaine, le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale ouvre un nouveau chantier. Du plan pour les emplois de service à la personne, présenté mercredi, aux «maisons de l'emploi» en passant par les «contrats intermédiaires», toute trouvaille se veut, selon ses dires, «une révolution». Pourtant, à force d'en faire beaucoup, Jean-Louis Borloo en vient à agacer son propre camp. Ainsi a-t-il cru bon défendre, à l'Assemblée, l'«acquis social» des 35 heures lors de la discussion de la proposition de loi UMP qui les mettait à bas, une justification des lois Aubry saluée par les députés socialistes sous les yeux ébahis de leurs collègues UMP.
Vision. Il s'est même attiré, fin janvier, les foudres du Premier ministre en spéculant sur son départ. Dans le magazine économique Entreprendre, il évoquait la «nécessité d'une deuxième phase politique». Il s'en est tiré en adressant à Jean-Pierre Raffarin l'intégralité du texte pour lui montrer que la phrase litigieuse ne reflétait pas l'ensemble de l'entretien. Pourtant, quand on l'interroge sur sa vision de l'action gouvernementale, Borloo explique volontiers qu'il juge qu'il faudrait rattacher le ministère du Budget à Matignon, et regrouper Affaires sociales et Economie dans un même portefeuille. Des propos de Premier ministrable. En fait, tant que l'Elysée le couvre, Borloo croit pouvoir tout se permettre...
Pourtant, huit mois après avoir connu une be