Il y avait l'émission en direct. Et son service avant-vente. Alors que Dominique Strauss-Kahn, député socialiste du Val-d'Oise et prétendant à l'investiture du PS pour la présidentielle de 2007, participait hier soir à l'émission Cent Minutes pour convaincre sur France 2, son lieutenant Jean-Christophe Cambadélis annonçait la couleur. DSK «sera non seulement candidat (à l'Elysée), mais il sera élu», déclare le député de Paris dans un entretien au Nouvel Economiste, publié aujourd'hui, mais rendu public juste avant l'émission d'hier soir. Avec un teasing pareil, il était difficile pour DSK de démentir, d'autant que le dispositif mis en place hier soir par ses troupes visait à ne pas laisser de place aux doutes sur ses ambitions pour 2007 (lire ci-contre). «Les gens en ont assez de ce petit jeu où chaque jour on sort un nouveau candidat», a d'abord répondu l'ancien ministre de l'Economie. «La question n'est pas de savoir qui, mais pour quoi faire. Il n'y a pas de victoire sans projet. On verra après qui sera le mieux placé.» Autrement dit, DSK ne serait candidat qu'au projet. Voilà qui tombe bien puisqu'il compose avec Martine Aubry et Jack Lang la troïka, mise en place par François Hollande, chargée d'élaborer ce projet. Pour joindre le signe à la parole, DSK avait invité l'ancien ministre de l'Education à assister à l'émission. Et même Pierre Mauroy, l'ex-Premier ministre, plutôt proche de François Hollande, lui aussi prétendant à l'investiture présidentielle. Hollande, lui,
Strauss-Kahn vote oui à sa candidature pour l'Elysée
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par Paul Quinio
publié le 18 février 2005 à 0h38
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